17 août 2020 : Cologne
Après le copieux petit déjeuner que nos avons pris à l’hôtel, nous nous sommes rendu à la cathédrale. La cathédrale est attenante à la gare, plantée au milieu de la ville, sans réel recul pour pouvoir la voir d’un seul tenant, ce qui décuple la sensation d’immensité de l’édifice.
La première pierre de la cathédrale a été posée en 1248 avec l’idée de construire une cathédrale sur le modèle de la cathédrale d’Amiens. En 1322, le coeur, la nef et le premier niveau des tours sont achevés mais les travaux s’arrêtent subitement faute d’argent. Ce n’est qu’en 1842 que les travaux reprennent grâce à la découverte par hasard des plans originaux dans le grenier d’une auberge et l’avènement du romantisme en Allemagne, qui remet le Moyen Âge en lumière. Les travaux s’achèvent en 1880 avec une inauguration en grande pompe par l’empereur Guillaume 1er. Durant le seconde guerre mondiale, 90% de la ville est en ruine mais miraculeusement la cathédrale est épargnée. La couleur noire de ses murs est d’ailleurs un héritage des fumées du gigantesque incendie qui a consumé Cologne en 1945.
Avant de rentrer, nous sommes restés un long moment à regarder sa façade massive qui culmine à 157 mètres de hauteur. Il est quasiment impossible de prendre la totalité de la façade en photo ! A la pointe de ses tours, il y a des fleurons (fleurs stylisées) dont nous avons pu approcher un exemplaire exposé sur le parvis. Ce fleurons mesure 10 mètres de haut.


Une fois à l’intérieur, et même en l’ayant déjà visitée, nous avons été subjugués par le gigantisme de la nef (43 mètres de hauteur) et la clarté de l’édifice apportée par les très nombreux vitraux. Pendant de longues minutes, nous avons admiré les magnifiques vitraux de la Renaissance ainsi que la verrière de 11 000 carreaux de verre de 72 couleurs différentes réalisée en 2007 par l’artiste contemporain allemand Gerhard Richter. Malheureusement, les parties les plus anciennes de la cathédrale dont le chœur et le déambulatoire étaient fermées. Nous étions un peu tristes de ne pas pouvoir visiter ces parties car elles recèlent les objets les plus précieux. Heureusement, nous avons pu voir le retable des Patrons de Cologne, chef-d’œuvre de la peinture rhénane du XVe siècle et les stalles du chœur composés d’une centaine de sièges de bois sculpté, datant du tout début du XIVe siècle.


A 13 heures, nous avions réservé une visite au Musée du Parfum. C’est à Cologne que Farina, un parfumeur italien créa le parfum le plus célèbre du monde. “Ce parfum me rappelle une matinée de printemps en Italie après la pluie”, écrit Jean Marie Farina en 1708. Contrairement aux produit bas de gamme, l’Eau de Cologne est un véritable parfum qui sent l´orange, le citron, le pamplemousse et la bergamote, le cèdre, les fleurs et les herbes aromatiques du pays d’origine du parfumeur. Aujourd’hui, c’est la huitième génération descendant de Jean Marie Farina qui produit toujours l’Eau de Cologne originale. Nous nous sommes rendus dans le bâtiment de la rue Obenmarspforten qui abritait la fabrique de l’Eau de Cologne, il y a 300 ans. Nous avons fait la visite en petit groupe avec un guide qui parlait très bien voire théâtralement français. La visite a retracé l’histoire de Jean Marie Farina et les méthodes de production du fameux parfum. En fin de visite, nous avons humé les flacons contenant les différentes essences composant le parfum. C’était très intéressant et toute la famille a apprécié la visite.

Depuis le musée, nous avons ensuite rejoint les quais pour faire une longue balade le long du Rhin. Nous avons croisé le musée du chocolat Lindt que nous n’avons pas visité car lors de notre dernier séjour à Cologne avec Sophie, nous ne l’avions pas trouvé extraordinaire. La balade était très agréable sur ces quais totalement réhabilités avec des anciens bâtiments rénovés ou totalement modernes aux designs étonnants. Nous avons eu un peu de pluie ce qui nous a obligés à nous mettre à l’abri quelques instant mais ce fut une très belle journée.

Après avoir marché quasiment toute la journée, nous sommes rentrés à l’hôtel faire une pose réparatrice avant de repartir manger dans un restaurant italien dans le centre ville. Nous avons rechargé les batteries avec des plats généreux et des pizzas gigantesques.

