2 août 2018 : Dunhuang
Aujourd’hui nous allons fouler les grandes dunes du désert de Gobi que nous voyons depuis 2 jours depuis notre chambre d’hôtel. Le nom de Gobi vient du nom chinois « Gebì » qui signifie « désert ». Le désert de Gobi est le plus grand désert d’Asie avec une superficie estimée à 1 300 000 km² (à peu près 2 fois la superficie de la France) et s’étend entre la Mogolie et la Chine. C’est le désert le plus froid au monde, durant l’hiver, la température peut descendre jusqu’à -40 °C ! Il détient d’ailleurs le record de l’amplitude thermique entre l’été et l’hiver : 90 °C ! La particularité du désert de Gobi, est que seulement 5 % de son étendue est constituée de sable dont les deux fameuses dunes que sont Khongor-els au sud et Mongol-els à l’ouest.
Tout de suite après le petit déjeuner, nous sommes partis équipés de nos chaussures de marche pour grimper sur les dunes du mythique désert. A part quelques personnes de notre entourage, nous n’avions pas ébruité notre présence à Dunhuang ce Jeudi… pourtant ils étaient déjà quelques dizaines de milliers de Chinois a avoir eu la même idée que nous !!! Vu, d’en bas, la première dune ressemblait au bas des pistes d’une station de ski française pendant les vacances de Février la neige en moins. Quoique, vu l’accoutrement de certains avec le chapeau, les lunettes, le foulard couvrant le visage et les guêtres « anti-sable dans les chaussures » oranges fluo louées à l’accueil, on aurait pu croire qu’ils partaient pour un camp de base dans l’Himalaya.
En bas de la dune des Sables Chantants, des centaines (voire des milliers) de chameaux en file indienne avec un numéro sur la selle partaient pour un petit tour dans les dunes leurs fidèles destriers calés entre les 2 bosses . En les mettant les uns derrière les autres, je pense que nous aurions pu arriver en Turquie tout au bout de la Route de la Soie. Il était également possible de faire un tour d’hélicoptère, d’ULM ou de descendre la dune en luge des sable !
Prenant notre courage à deux mains, nous avons entrepris de grimper en haut de la dune en suivant la file de nos courageux alpinistes asiatiques. En montant, la file était tellement dense qu’il était impossible de voir le sommet. Nous avons eu peur car seulement avec nos shorts et casquettes nous n’étions pas équipés pour la haute montagne !
Finalement, en prenant de l’altitude, la foule est devenue de plus en plus éparse. Du sommet de la dune, nous avions une vue magnifique sur la ville et le lac du Croissant de Lune (Moon Crescent Lake). Le lac du Croissant de Lune est une oasis au milieu des dunes avec une petite étendue d’eau et un beau bâtiment de style chinois. En regardant vers le bas de la dune, nous avions l’impression de voir des milliers de fourmis avec des pattes orange fluo essayer d’atteindre le sommet.
En nous retournant, nous avions devant nous une fantastique étendue de dunes à perte de vue… sans fourmis ! Nous sommes donc parti dans cette direction pour trouver un peu de calme et apprécier la grandeur des lieux. Nous avons descendu la dune et marché dans ce paysage somptueux et calme. Tout le monde a apprécié ce moment au milieu des dunes.
Après une bonne heure de marche, nous sommes retournés à la civilisation. Les fourmis à pattes orange fluo étaient toujours là et nous avons descendu les 200 mètres de dénivelé de la dune tout droit en courant !! En bas, les cuisses étaient en surchauffe mais nous avons bien rigolé et je pense que nous avons été filmés par pas mal de portables durant notre descente. Après cette folle course, nous avons du bien enlever 1 kilogramme de sable par chaussure.
Comme si nous pas assez marché, nous sommes retournés à l’hôtel à pied. Après un gros temps de pause, nous sommes repartis dans le centre ville pour flâner un peu puis avons excellemment mangé dans un petit restaurant à côté de l’hôtel. Nous nous sommes vite endormis les yeux plein de sable (au propre comme au figuré.

