- ASIE -,  Japon - 2014

28 juillet 2014 : Kyoto

Riz, œufs brouillés, bacon, toasts : un bon petit déjeuner pour préparer la journée de visite. Mais notre préparation du petit déjeuner prend un peu plus de temps qu’à l’hôtel, si bien que nous sommes partis de la maison à 11h00, ce qui est un peu tard car nous n’avons que 4 jours pour visiter Kyoto.

Kyoto, qui pendant plus d’un millénaire a été l’ancienne capitale et le centre religieux du Japon, a été préservée des bombardements de la seconde guerre mondiale laissant pratiquement intacte la ville qui abrite aujourd’hui près de 20% des trésors nationaux. 1600 temples, 400 sanctuaires et 200 jardins dont la plupart figurent au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Autant dire qu’avec une telle richesse, il ne faudra pas trop traîner si nous voulons pouvoir visiter un maximum de choses.

Pour cette première journée, nous avons jeté notre dévolu sur le quartier d’Higachiyama situé à l’est de la ville. A quelques stations de métro de notre maison, nous arrivons dans un joli quartier qui ne semble pas être le plus pauvre de la ville.  Le premier des temples que nous avons visité est le temple de Shoren-in.

C’est un temple bouddhiste datant de la fin du XIIIe siècle qui est aussi appelé « palais Awata ». Après le grand incendie de Kyoto en 1788, il a été utilisé comme palais impérial temporaire.

A l’entrée nous avons pu admirer deux énormes camphrier âgé de huit cents ans. Le temple était constitué de grandes salles jonchées de tatamis et de magnifiques portes coulissantes peintes. Nous sommes passés d’une salle à l’autre dans le plus grand calme tant la sérénité de ce temple avait détient sur nous 🙂

Attenant au Shoren-in, se trouve le temple de Chion-in. A la vue des cars de touristes garés devant le temple, nous nous attentions au pire. Mais il n’en fut rien, c’était certainement là que les cars se garaient pour déposer les touristes qui visitaient le quartier.

Pour en revenir au temple de Chion-in, à l’entrée, il y avait une porte principale colossale, le Sanmon, qui demeure la plus grande structure de ce genre encore existante au Japon. Construit à flanc de colline, l’accès au temple se fait un grand escalier. Le temple original a été construit en 1234 par Genchi, disciple de Hōnen, qui en mémoire de son maître l’a nommé Chion-in. Le complexe est constitué de nombreux bâtiments qui ont été détruits par les incendies en 1633, mais entièrement reconstruits, par Tokugawa Iemitsu (1604–51), le troisième shogun du shogunat Tokugawa dont le blason de la famille (3 feuilles de rose) est sculpté sur toutes les poutres du toit. Nous avons déambulés dans tous les bâtiments du complexe, malheureusement, le bâtiment principal était en réfection. Un hall gigantesque recouvrait le temple, nous avons pu accéder à l’intérieur pour voir les travaux mais ce n’était qu’une forêt d’étais. Les travaux qui ont commencé en 2011 et se termineront en 2018 !

A la sortie, après avoir traversé le Maruyama Park, nous sommes entrés dans le quartier de Gion. Gion est un quartier de Kyoto érigé au Moyen Âge à côté du sanctuaire de Yasaka. Il a été construit pour servir de halte aux voyageurs et visiteurs du sanctuaire et a, par la suite, évolué pour devenir une zone prisée et connue pour ses geishas.

Les geishas à Gion sont plus connues sous le vocable local de geiko. Tandis que le terme geisha signifie « artiste » ou « personne des arts », geiko signifie plus particulièrement « un enfant des arts » ou « une femme d’art ». Il est a noter que les geishas ne sont pas des prostituées mais des artistes. Les rues de Gion étaient très animées et parsemées de maisons japonaises traditionnelles appelées machiya. Autrefois les samouraïs et aujourd’hui des hommes d’affaires se divertissent en compagnie des geiko. À l’intérieur des maisons, on se retrouve dans un monde privé où le divertissement de la soirée peut inclure cocktails, conversations, jeux, musiques japonaises traditionnelles, chants et danses. Aujourd’hui encore, les geiko peuvent être vues, vêtues en habits traditionnels aussi bien de soirée que la journée dans les rues de Gion. Le quartier est classé patrimoine historique au Japon et nous avons parcouru ses rues bien agréables où nous avons croisé beaucoup de femmes et d’hommes habillés en habits traditionnels. Il semble quand même que ce soit une des attractions touristiques de s’offrir une journée traditionnelle japonaise et se promener ainsi vêtu dans les rues de Gion.

De l’autre côté du quartier de Gion, nous sommes allés visiter le temple Kiyomizudera. Il s’agit en fait d’un complexe de temples bouddhiques et dont le Otowa-san Kiyomizu-dera est l’un des temples les plus célèbres de la ville. Construit en 798, vers la fin de l’époque Nara, le temple tient son nom de la chute d’eau qui se trouve à l’intérieur de son enceinte, eau provenant des collines environnantes, kiyoi mizu signifiant eau pure ou eau de source.

Le bâtiment principal du Kiyomizu-dera est célèbre pour sa plateforme, soutenue par des centaines de piliers, à flanc de colline et qui donne une vue impressionnante sur Kyoto. En contrebas se trouve la chute d’eau Otowa-no-taki, où les visiteurs qui boivent de cette eau dans des coupelles en fer, s’assurent santé, longévité et succès. La plateforme du temple principal était impressionnante d’autant plus qu’elle penche un peu vers le vide 🙂 mais depuis là, la vue sur Kyoto était magnifique.

Dans le complexe, nous avons visité quelques autres temples dont l’un des plus connus est Jishu-jinja, dédié à un dieu de l’amour et des « bonnes rencontres ». À l’intérieur du Jishu-jinja se trouvait deux « pierres d’amour » placées à dix-huit mètres l’une de l’autre, distance que les visiteurs célibataires doivent essayer de franchir les yeux fermés. En cas de succès, un présage de futur rencontre amoureuse se profile. César a parcouru les 18 mètres avec brio… Est ce un bon signe ?

Après une telle journée, le soir nous avons dormi d’un sommeil bouddhique…

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