28 juillet 2016 : Nanjing
Après la journée de repos d’hier, ce matin, nous avons eu du mal à nous mettre en route. Partis vers 11h00, la journée a mal commencée avec le taxi à qui nous avions demandé de nous déposer au Musée de Nanjing. Il faut savoir qu’en Asie, un chauffeur de taxi ne dit jamais qu’il ne sait pas où se trouve votre destination. Il s’arrange toujours pour vous déposer dans un lieu ressemblant ! Ce matin, nous n’avions pas vérifié sur une carte où était notre musée et avons uniquement montré le nom en chinois. 20 minutes plus tard, nous étions déposés… au musée municipal de Nanjing à l’autre bout de la ville. Le temps de retrouver où nous étions sur une carte, de retrouver un autre taxi et d’aller au véritable musée de Nanjing, nous avons perdu près d’une heure.
Le musée de Nanjing, ouvert en 1978, est l’un des plus grands de Chine. Il expose près de 400 000 œuvres d’art et propose de nombreuses expositions temporaires.
Naturellement, dès l’entrée dans le musée, nous sommes allés visiter les salles des peintures chinoises. Quelques peintres étaient très intéressants, notamment Chen Zhifo (ne pas confondre avec maître Shifu) qui a peint de magnifique tableaux d’animaux et de fleurs au milieu du siècle dernier.
Après plusieurs salles de peintures et sculptures, nous avons atterris dans les salles reconstituant l’époque de la république de Chine. Il n’y avait pas grand-chose à voir car il s’agissait plutôt d’une reconstitution d’une rue de l’époque avec plusieurs boutiques. Le seul endroit qui nous a intéresses a été la boutique qui fabriquait sur place d’excellents gâteaux à la pâte de riz !
Après la visite de ce magnifique musée, nous avons pris le métro vers le mémorial du massacre de Nanjing. Avec 42,5°C dehors, nous avons réduit tant que possible les déplacements non climatisés.
Le mémorial du massacre de Nanjing ressemble un peu au mémorial de Caen. Il retrace l’histoire de ce massacre perpétré peu avant la seconde guerre mondiale par les japonais à Nanjing. Durant 6 semaines entre décembre 1936 et janvier 1937, près de 300 000 personnes ont été tuées par l’armée japonaise. Le bilan prête à polémique mais il atteinte le nombre effroyable de 200 ou 300 000 morts. Le musée est poignant et montre sans détour des images très dures des victimes. On sent que ce massacre a marqué la population chinoise car il y a de nombreux drapeaux qui sont déposés dans l’exposition et les visiteurs sont étrangement respectueux et silencieux. Après plus d’une heure de visite, même si cet évènement ne fait pas partie de notre histoire, nous sommes sortis touchés par ce mémorial (au même titre que celui d’Hiroshima ou celui de Caen).

