26 juillet 2023 – Edinburgh
Au réveil, la pluie était bien présente. Nous avons un peu trainé au petit déjeuner en attendant que la pluie se calme et avant marché jusqu’au National Museum of Scotland. Le musée créé en 2006 est l’un des principaux musées du pays qui présente une vaste collection d’objets d’archéologie, d’histoire naturelle, d’art, de technologie reflétant l’histoire, la culture, la science et la nature de l’Écosse et du monde entier. Le musée est articulé autour d’un grand hall impressionnant à partir duquel partent les différentes galeries.

Comme à notre habitude, nous avons retrouvé la galerie asiatique avec quelques belles collections mais surtout une vitrine dédiée à l’art et la propagande qui présentait des objets à l’effigie de Mao que nous n’avions jamais vu même en Chine. Par la suite, la galerie dédiée à l’Egypte était assez fournie et le grand hall d’histoire naturelle assez impressionnant. A l’opposé, le hall dédié au technologies avait quelques pièces interessante dont un Sinclair ZX81 (mon premier ordinateur) et Dolly le premier mouton cloné.

Pour le reste, le musée était quand même assez fouillis et nous avons eu du mal à trouver un fil conducteur dans ce qui était exposé. Les étages dédiés à l’histoire de l’Ecosse était du même acabit, sans trop de lien ni d’explication. Malgré tout c’était une belle visite et nous avons passé un agréable moment. En allant, reprendre des forces avec une boisson locale, nous sommes passés devant « The Elephant House », le café réputé pour être le « lieu de naissance » de Harry Potter. C’est ici que JK Rowling a certainement passé du temps à écrire les deuxième et troisième livres de Harry Potter.
Nous étions passé devant le premier jour, mais cette fois nous sommes rentrés dans la cathédrale Saint Giles. Située le long du Royal Mile, elle a été construite à partir du XIIe siècle puis agrandie et modifiée au fil des siècles dans une architecture mélangeant les styles gothique et romain. Elle est dédiée à Saint Giles, le saint patron d’Édimbourg. Au départ catholique, elle bascule ensuite au coeur de la Réforme protestante écossaise de 1560. En 1559, John Knox, un prêtre écossais converti au calvinisme, prend possession de l’église avec ses fidèles et y prêche pour la première fois, avant d’en devenir le pasteur. En 1630, le roi Charles Ier l’élève au rang de cathédrale dans une tentative de la rattacher au culte anglican mais en 1637, des violences éclatent dans la cathédrale contre l’introduction d’un livre de prières anglais. Elle est aujourd’hui encore rattachée à l’Eglise d’Ecosse, presbytérienne, indépendante de l’Eglise anglicane.

C’est dans cette cathédrale que le cercueil d’Elizabeth II a été amenée et qu’une cérémonie a été célébrée. A l’intérieur, nous nous sommes retrouvé dans une ambiance feutrée et chaleureuse. Les murs en pierre brune, l’éclairage tamisé et les magnifiques vitraux rendait cette cathédrale particulièrement accueillante. A côté de la sacristie, un groupe de (très) jeunes musiciens jouaient de la musique classique, ce qui donnait une atmosphère encore plus agréable.

Tout au fond de la cathédrale, nous sommes entrés dans la superbe chapelle du Chardon qui, comme son nom l’indique, est dédiée à l’Ordre du Chardon. Cet ordre créé par Jacques II en 1687 est l’Ordre des chevaliers écossais. Cette chapelle, réalisée traditionnellement par des nombreux artisans, est décorée de boiserie du sol au plafond avec des emplacements dédiés aux différents chevaliers qui y apposent leurs plaques de stalles, leurs écussons et leurs bannières. C’était vraiment une pi§ce magnifique et impressionnante qui n’est pas qu’une pièce de musée car encore aujourd’hui les Chevaliers du Chardon s’y réunissent au moins une fois par an et les aménagements de la chapelle sont encore réalisés selon la tradition artisanale.

Après la cathédrale, direction l’extrémité du Royal Mile et le château d’Edinburgh. Là, nous n’étions vraiment pas les seuls à visiter le château. Les billets d’entrée se réservent à l’avance et un panneau à l’entrée indiquait qu’il n’y avait plus de billet disponible pour aujourd’hui. Avant d’entrer dans le château, nous avons traversé d’immenses gradins, montés chaque année au mois d’août pour le festival de musique militaire Military Tattoo.

Le château étant immense, nous avons pris des audio guides pour comprendre son histoire plutôt que de déambuler sans but dans l’enceinte. Grand bien nous a pris, même si les commentaires étaient parfois très détaillés, nous avons pu découvrir les différentes époques et personnages qui construit, modifié et habité le château. Malgré tout, il nous est pas forcement possible de ressortir toute son histoire de tête !
Le château d’Édimbourg est une forteresse perché au sommet d’un éperon rocheux volcanique qui domine la ville. L’histoire complexe du château remonte à plus de mille ans puisque des archéologues ont trouvé des traces d’un lieu de vie sur le site datant de l’age de bronze. L’histoire commence en 1286, à la mort du roi Alexandre III d’Écosse lorsque le roi Édouard Ier d’Angleterre s’empara du trône et envahit l’Écosse, entraînant ainsi la première guerre d’indépendance écossaise. La ville d’Édimbourg tomba et les anglais prirent le pouvoir en Ecosse. Le roi Édouard III d’Angleterre envahit de nouveau l’Écosse en 1333, marquant le début de la deuxième guerre d’indépendance de l’Écosse. Les forces anglaises ont occupé et fortifié le château jusqu’en 1341, date à laquelle William Douglas mena un attaque et repris la ville et le château aux anglais. Le traité de Berwick conclut les deux guerres d’indépendance permis la reconstruction du château jusqu’au XVe siècle. À partir de ce moment, le château devint un entrepôt d’armes et de matériel de guerre. Le roi Jacques IV d’Écosse fit construire le Palais de Holyrood, de l’autre côté du Royal Mile, en en faisant sa résidence principale. Depuis le château a gardé sa vocation militaire. Par la suite, étant devenu un édifice militaire, le château fut bombardé puis reconstruit à maintes reprises. Aujourd’hui, la château n’a plus de vocation militaire ou royale mais est entièrement dédié au tourisme.
Aujourd’hui, c’est du château que l’on peut assister à la célèbre cérémonie de la « One O’Clock Gun » (coup de canon de 13 heures) qui retentit chaque jour à 13 heures.

Nous avons mis plus de deux heures pour visiter l’ensemble du château avec nos audio guides. La plupart des visites étaient situés en extérieur avec quelques magnifiques points de vue sur la ville. La foule était omniprésente si bien que nous avons dû faire près d’une demi heure de queue pour voir l’espace d’une minute les joyaux de la couronne (le sceptre, l’épée, la couronne royale et la pierre de la destinée). Nous n’avons même pas pu prendre une photo car c’était interdit.




Pour terminer la visite, nous sommes allés dans le grand hall où aujourd’hui encore des cérémonies et réceptions officielles ont encore lieu.

Nous sommes ensuite rentrés à l’hôtel pour notre dernière nuit à Edinburgh. Demain, nous partons pour Inverness la capitale des Highlands.

