16 août 2024 – Shanghai – Zhujiajiao
César et Sidonie se sont levés aux aurores pour aller tous les deux à Disneyland Shanghai. De notre côté, nous sommes allés à l’ancien village de Zhujiajiao à une cinquantaine de kilomètres du centre de Shanghai. Au lieu de faire les deux heures de métro, nous avons pris un Didi (Uber local). Après une heure de route et quelques embouteillages, nous avons été déposés proche de la mairie… sauf que le vieux village se situait à près de deux kilomètres de là. Nous avons rejoint celui ci en marchant le long d’une grande route sous une chaleur qui était malgré tout pesante. Arrivés à l’office du tourisme, nous avons repris un coup de fraicheur et sommes finalement rentrés dans le vieux village.
Zhujiajiao est une ville d’eau qui a été fondée il y a environ 1700 ans. Le village était une zone de commerce de vêtements et de riz prospère grâce aux nombreux canaux qui servaient au transport des marchandises dans de petits bateaux et des péniches. Aujourd’hui, on peut encore trouver de vieux bâtiments historiques tels que des magasins de riz, des banques, des magasins d’épices et même un bureau de poste de la dynastie Qing (1644-1912). De nombreuses rivières bordent le village qui dispose pas moins de trente six ponts de pierre typiques de l’époque Qing.
A l’entrée du village, nous avons parcouru la North Street le long d’un canal à l’eau verte. Parmi les neuf vieilles rues de Zhujiajiao, la North Street est la rue ancienne la mieux préservée avec certains bâtiments datant de l’époque de la dynastie Qing. Des petits bateaux transportant des touristes naviguaient sur le canal ce qui nous donnaient l’impression de retourner à l’époque Qing.
Au milieu de la rue, nous sommes rentré visiter le jardin Kezhi, construit en 1912 par Ma Wenqing, le propriétaire du jardin. Il a fallu près de quinze ans et a coûté plus de 300 000 taels d’argent pour le terminer. Kezhi signifie « n’oubliez pas d’étudier et de cultiver ». Le jardin se compose de trois parties, une zone résidentielle, une zone de rocaille et une zone de jardin qui intègrent la culture architecturale chinoise et occidentale.
Rentrer dans un jardin chinois laisse toujours une part de découverte. Passé la porte d’entrée, il y a toujours une pièce de réception qui cache le jardin. Un fois celui ci contourné, la découverte est toujours magique. Cette fois ci n’a pas échappé à la règle, nous avons découvert une grande allée verdoyante laissant deviner un une beau bâtiment blanc avec un étang dans le fond. Cette visite était particulièrement agréable car nous n’avions pas revisité de jardin depuis plus années. Nous l’avons parcouru en long, en large et en travers.
Nous avons ensuite déambulé de rue en rue, toutes bordées de petits magasins desquels nous nous sommes faits hélés pour gouter du thé, de la viande séchée ou acheter des babioles. Une atmosphère toute chinoise qui nous a mis tout en joie. Nous avons passé le pont Fangsheng, construit en 1571 grâce aux fonds collectés par le moine Xingchao du temple Cimen. Sous les dynasties Ming et Qing, les moines locaux organisaient une cérémonie sur le pont, relâchant des poissons vivants dans le port. Il figurait sur la liste des « Dix vues de Zhujiajiao ». Il a été reconstruit en 1812, sous le règne de l’empereur Jiaqing (1796-1820) de la dynastie Qing (1644-1911).
Nous avons ensuite fait une grosse pause au Starbucks puis avons parcouru toutes les rues et les ponts du village. Malgré qu’un orage menaçait, c’était très agréable car il n’y avait pas grand monde dans les rues. L’atmosphère de ce village était incroyable et nous n’avons vraiment pas regretté d’être venus.
En début de soirée, nous avons repris un Didi qui, à cause du trafic, a mis plus d’une heure et demi pour retourner jusqu’à notre hôtel. Nous avons mangé dans le même restaurant Sichuanais qu’hier. C’était toujours aussi bon.
