29 juillet 2015 : Dali – Xizhou

Nous sommes partis à une vingtaine de kilomètres au nord de Dali pour rejoindre le village de Xizhou (prononcez Cichou). Nous avions réservé une voiture pour le trajet aller et c’est le chauffeur venu nous chercher il y a deux jours à la gare qui était encore au volant.

Xizhou est une petite ville de 32000 habitants entourée de rizières, dont le nom signifie littéralement « cité de la Joie », elle est essentiellement connue pour ses maisons à l’architecture Bai traditionnelle datant de la dynastie des Qinq remarquablement bien préservée. Avant 1949, Xizhou était par ailleurs une plaque tournante du commerce Bai et comptait de nombreuses familles très fortunées. Les riches familles vivant à Xizhou ont toujours pris grand soin des demeures qu’elles habitaient.et faisaient des affaires partout en Chine. L’une d’elle est connue sous le nom de maison de la famille Yan qui profita de sa situation sur le tronçon sud de la route de la Soie pour prospérer. D’un point de vue architectural, la maison Bai possède une cour avec trois pièces à l’est, au nord et à l’ouest puis en un mur décoratif au sud. Ces résidences ont généralement des poutres gracieusement sculptées, des avant-toits relevés avec des jolies peintures vertes, dorées, bleues et blanches.

Notre chauffeur nous a laissé dans le centre du village. Très rapidement nous avons atteint la place centrale entourée de différents commerçants,dont des vendeurs de « baba ». Spécialité de Xizhou, les « Baba » sont des sortes de pancakes fourrés aux lardons et à la ciboulettes ou avec de la dousha (pâte de haricots rouges). C’était tellement bon, que nous en avons achetés plusieurs, tout juste cuits devant nous.

Nous avons déambulé dans les rues typiques du village et au bout d’un moment nous sommes arrivés sur le marché. Le marché était très coloré avec tous les paysans (paysannes) du coin venus vendre leur production de fruits légumes, artisanat… Sur les marchés asiatiques, il y a toujours une mention spéciale pour les effluves odorantes des vendeurs de poissons et de viandes !!

Nous avons ensuite visité la maison du clan Yan, une très jolie demeure toute en bois avec de nombreuses cours à l’architecture Bai. Lors de la visite, une colonie d’ados de Shenzen ont une droit à des démonstrations de fabrication de thé pu’er (spécialité du Yunnan). Nous en avons profité pour regarder comment sont faire les boules de thé. Il va falloir que nous goûtions avant de partir.

A la sortie de la demeure, nous avons encore mangé quelques Babas et sommes partis à la recherche d’un bus pour rentrer à Dali. Sophie a rapidement trouvé un bus collectif qui passait par là. Un bus collectif est un petit bus qui ne part vers sa destination que lorsque toutes les places sont occupées. Lorsque le bus s’est arrêté, il y avait déjà 6 personnes plus la conductrice dans la petite camionnette ! Pas de problème, elle nous a arrangé ça comme avec des valises: Sidonie au fond, César et Sophie au deuxième rang en tassant le monsieur à gauche, le maigre devant passe au deuxième rang et Régis à côté de a conductrice. Et nous voilà partis… pour une crise de rire de vingt kilomètres compressés comme des sardines. César qui avait une barre de fer qui lui rentrait dans le popotin n’a pas apprécié les dos d’âne pris à fond la caisse 🙂 🙂 La conductrice s’est même cachée derrière un camion pour échapper au contrôle de police au bord de la route. Ce fut un grand moment du voyage.

De retour à Dali, la pluie s’est mise à tomber. Nous sommes quand même allés faire un tour en ville pour voir un temple que nous cherchons depuis trois jours. En vain !

Le soir, nous sommes retourné pour la quatrième fois en trois jours au food court pour dîner… de plus en plus épicé. Demain, nous quittons Dali pour Shaxi. La vieille ville de Dali ne nous a pas laissé un souvenir impérissable. La surabondance de magasins a complètement masqué l’architecture de la ville. Heureusement, qu’il est encore possible de se prendre dans les petits ruelles délaissées par les touristes et de trouver des lieux de visite en dehors de la ville.