29 juillet 2014 : Kyoto
Journée dédiée à la visite des temples situés au Nord est de Kyoto.
Nous avons attaqué directement par la star des temples de Kyoto, le Kinkaku-ji ou Temple du Pavillon d’or. Nous sommes arrivés en taxi mais la chaleur et les cars remplis de touristes étaient déjà sur place. Dès l’entrée, un espace, qui permettait de voir le temple devant un étang, était bondé et nous pouvions à peine nous approcher de la barrière pour prendre une photo. Par la suite, les groupes ne se sont pas aventurés plus loin sur les chemins de la visite et la foule était plus clairsemée.

Dans les années 1220, le site a abrité la villa Kitayamadai du chef du clan Saionji. Vers 1400, le pavillon fut racheté par le fils du shogun Ashikaga, pour y créer un temple Zen de l’école Rinzai. Pendant la guerre d’Ōnin (1467-1477) le temple a été brulé et seul le Pavillon d’or et le jardin ont survécus. En 1950, le Pavillon d’or a été entièrement incendié, par un moine mentalement déficient (cet événement est au centre du roman de Yukio Mishima : Le Pavillon d’or). Le bâtiment actuel, reconstruit à l’identique, date de 1955. Restauré en 1987,il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1994
Le pavillon est situé dans un jardin où tout est tellement parfait que l’on croirait être dans undécor de cinéma. Les arbres sont taillés au millimètre, le sol est balayé et pas la moindre feuille morte ne vient perturber ce décor. Le pavillon ressort, majestueux, derrière ce décor parfait. L’or qui a été posé sur les étages du pavillon brille au soleil… autant de perfection nous a semblé totalement irréel. Une fois passé le pavillon, le chemin qui parcourait le site nous a semblé bien fade.



A la sortie du Kinkaku-ji, nous avons pris le bus pour rejoindre le Ryoan-ji (ou Temple du repos du dragon) et son célèbre jardin de pierres zen. Il fait partie du Patrimoine mondial de l’UNESCO, étant l’un des monuments historiques de l’ancienne Kyoto. Le temple appartient à l’école Myōshin-ji de la branche rinzai du bouddhisme zen mais c’est surtout le jardin de pierres, de style karesansui, qui est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de la culture zen japonaise.
Le jardin, d’une superficie d’environ 200 mètres carrés, a été construit à la fin du XVe siècle. Le jardin se compose simplement d’un lit de fins graviers de kaolin harmonieusement ratissés. Quinze pierres, entourées de mousse, y sont disposées d’est en ouest, en groupes de cinq, de deux, de trois, de deux puis de trois. Le petit nombre de pierres est aussi une nouveauté par rapport aux autres jardins secs de la même période. Le jardin serait l’œuvre du peintre Soami. Les pierres ont été disposées de telle sorte qu’il ne soit pas possible de voir les 15 pierres à la fois, quelque soit l’endroit où se trouve l’observateur. Le kaolin ratissé symbolise l’océan et les rochers les montagnes.
Avant de partir, avec Sidonie, nous avions vu un reportage à la TV sur ce jardin. Nous étions tout content de comprendre la quintessence de cet art… alors que Sophie et César en sont restés totalement imperméables !!



Nous n’avons pas eu le courage de rentrer dans le temple Ninna-ji situé à côté du Ryoan-ji car il faisait trop chaud pour parcourir la longue allée menant au temple !!
Nous avons ensuite pris le bus vers le centre ville pour aller au bureau de la JAF (Japan Automobile Federation) pour faire traduire nos permis de conduire pour pouvoir louer notre voiture dans quelques jours. Manque de bol, le bureau était fermé depuis le 30 avril dernier et il indiquait que nous devions aller au 2e bureau au sud de Kyoto.
Avant de partir au bout du monde, nous nous sommes dit : « Tiens pourquoi ne pas visiter un temple ? » et nous voilà au Daitiku-ji temple. Quitte à visiter un temple autant que celui-ci soit un complexe de 24 temples !

Dans la grande enceinte, l’atmosphère y était très tranquille ( il s’agissait d’un temple zen !). Cependant, seuls quelques bâtiments étaient ouverts au public, offrant l’accès soit à des jardins verts, soit à des jardins secs (de pierre). Notre choix d’est porté sur le Daisen-in, temple principal classé Trésor national du Japon avec son jardin de pierre de la période Muromachi très réputé. A l’entrée, nous avons eu un classeur très détaillé sur la signification de chaque pierre de chaque jardin évoquant ici une rivière, là, un océan ou un tigre… Sophie a été plus inspirée que le matin au Ryoan-ji ! Je n’ai pu prendre qu’une photo à la dérobée car nous n’avions pas le droit de photographier.





Nous avons ensuite pris le taxi pour le bureau de la JAF au sud de Kyoto. Muni de l’adresse, notre taxi était parti confiant vers cette destination… mais à l’adresse donnée, il n’y avait que des usines car nous étions dans la zone industrielle de Kyoto (au passage nous sommes passé à côté du siège de Nintendo). Notre chauffeur ne dérogeant pas à la légendaire aide japonaise, a téléphoné au bureau de la JAF et nous a finalement permis de le rejoindre à 17h15, à 15 minutes de la fermeture. Là, nous avons demandé la traduction de nos permis… c’était possible mais pour dans 1 à 2 semaines !! Pour l’avoir tout de suite, il faudra aller à Osaka à 30mn de train de Kyoto. Pas terrible comme plan ça !!
Comme nous avons prévu de louer une voiture dans 3 jours et qu’il faut absolument cette foutue traduction pour pouvoir louer une voiture, Régis ira demain matin à Osaka.
Le retour ne fut pas sans encombres non plus car dans une zone industrielle, il n’y a ni bus, ni taxis. Nous avons finalement mis plus d’une demi heure pour trouver un taxi et rejoindre la gare de Kyoto, où nous avons pris notre bus pour la maison… à contre sens. Bilan : 3 heures pour revenir bredouilles à la maison.

