9 août 2012 : Kuching – Bako National Park
Pour la troisième fois des vacances, il a fallu se lever très tôt. En effet, nous avions prévu d’aller au Parc National de Bako à environ 1 heure de Kuching. Pour espérer voir des animaux, il fallait ne pas arriver trop tard. Notre planning était respecté à un quart d’heure près quand au moment de partir, la batterie de la voiture était complètement à plat. Je suis allé demander de l’aide au gardien du parking qui gentiment nous a aidé à pousser la voiture. Mais il n’est pas possible de démarrer une voiture à boite automatique en la poussant 🙂 Le gardien a alors appelé son ami Amin qui s’est déplacé spécialement pour nous aider avec des câbles. Ni une, ni deux, la voiture a démarré et Amin est rentré chez lui. Décidément, les Malaisiens sont adorables !
Dans l’histoire, grâce à Amin, nous n’avons perdu qu’un quart d’heure. Nous avons mis moins de trois quarts d’heure pour atteindre l’embarcadère du Parc de Bako situé à 40 kilomètres au Nord de Kuching. Nous avons alors acheté nos billets d’entrée et de bateau car le Parc n’est accessible que par voie maritime. Nous avions le bateau n°14, qui a mis une vingtaine de minutes pour arriver à la jetée du Parc. Nous lui avons donné rendez-vous à 15h30 pour qu’il revienne nous chercher.
Le parc national de Bako, inauguré en 1957, est le plus ancien parc national ouvert dans le Sarawak. Situé au bout de la péninsule de Muara Tebas, à l’estuaire des fleuves de Bako et Kuching, c’est un des plus petits parc de Bornéo. Il se situe au bord de la mer et est composé de falaises abruptes, de cap rocheux et de larges baies sablonneuses.C’est un parc très intéressant de part sa forêt tropicale, sa vie sauvage florissante, les chutes d’eau, sa richesse botanique, ses plages isolées et ses pistes de randonnées. Bako recèle quasiment la totalité des variétés végétales présentes sur l’île de Bornéo, provenant de sept écosystèmes complets : végétation des plages, végétation des falaises, « kerangas » ou forêt de bruyère, mangrove, « padang » ou prairies, et forêt marécageuses. On peut y trouver diverses variétés de plantes carnivores. Du côté faune, Bako abrite à peu près 150 singes nasiques qui sont en voie de disparition endémique à Bornéo, des macaques à longue queue, des varans, des écureuils, des cochons barbus de Bornéo et des loutres. Il abrite aussi bon nombre de lézards, de serpents et 150 espèces d’oiseaux.
Dès notre arrivée dans le Parc, sur le chemin du headquarter, un des employés nous a indiqué la présence de nasiques. En effet, nous avons pu les apercevoir perchés dans les arbres. Ils étaient un peu loin mais nous avons quand même pu distinguer leur silhouette caractéristique. Même si nous n’avons pas clairement vu leur nez proéminent, nous avons quand même vu les animaux phare du Parc. Sur la photo ci dessous, le nasique est au milieu de la photo tranquillement assis
Pour la suite de la visite, nous avons choisi de marcher sur le sentier de Paku, long d’1 kilomètre. Le sentier commence sur un chemin de bois sur pilotis pour traverser la mangrove. Là, des macaques étaient tranquillement installés sur les rambardes et se laissaient prendre en photo sans problème.
Nous avons ensuite attaqué la forêt tropicale. La chaleur était étouffante et le chemin très escarpé. C’était une suite de montées et de descentes abruptes dans les racines et les pierres. Avec la pluie qui était tombée la nuit précédente, les racines étaient particulièrement glissantes. Nous avons mis une heure pour faire le kilomètre de chemin et pour arriver sur une plage sauvage. Là, des singes gris à longues queues étaient assis en train de manger des feuilles, attendant sûrement qu’un baigneur imprudent laisse son sac sur la plage pour le voler 🙂
Le retour a été tout aussi dur et nous avons également mis une heure pour faire le chemin. En arrivant vers la mangrove, nous avons traversé un tout autre paysage qu’à l’aller car c’était marée basse. Les macaques étaient toujours là à flâner autour du chemin. Un peu plus loin, nous sommes restés un moment à regarder une troupe de singes qui étaient entrés dans un chalet dont les malheureux occupants avaient oublié de fermer une fenêtre. Les singes sortaient par la fenêtre tout ce qui pouvait se manger ou se boire et allaient se restaurer sur le toit. Les cochons barbus qui passaient par là ont même réussit à récupérer quelques victuailles!!
Nous sommes ensuite partis sur le sentier appelé Sapi. Long de 800 mètres, le début du sentier était facile car plat, par contre, nous n’avons grimpé que les trois quarts de la dernière montée abrupte de 300 mètres. Nous étions épuisés par la chaleur étouffante. Sur le chemin du retour, nous avons recroisé la troupe de macaques chapardeurs… c’étaient de sacrés loustics !!
De retour au headquarter, nous avons demandé à ce que notre bateau revienne nous chercher une demi-heure plus tôt. A 15h00, nous avons repris le bateau sur la plage car la marée était toujours aussi basse.
La douche à l’hôtel a été régénératrice. Nous avons passé une journée épuisante mais magnifique au Parc de Bako.

