8 août 2012 : Kuching – Semenggoh Wildlife Center
Vers midi la personne de Hertz est venu nous livrer à l’hôtel la voiture que nous avons loué pour les trois prochains jours à Kuching. Nous sommes partis directement vers le Centre de réhabilitation des orangs-outangs de Semenggoh. La voiture (une Hyundai Matrix) n’est pas très belle mais nous avons de la place et elle est beaucoup plus confortable que la Proton que nous avions à Miri 😉
Le centre de Semenggoh n’est qu’à une demi-heure au sud de Kuching. Hier, en revenant de Batand Ai, nous étions passées devant la route menant au centre et c’est donc confiants que nous sommes partis sans carte routière et sans GPS. Une heure et demi plus tard, après avoir exploré tous les environs de Kuching, nous y sommes enfin arrivés !
Le centre a été créé en 1975 et a pour but de réintroduire les orangs-outangs à l’état sauvage après des périodes de captivité ou de maltraitance par les humains. Les animaux sont entraînés et réhabitués à vivre seuls dans la nature pour être par la suite réintroduits dans leur milieu naturel.
Depuis la naissance hier d’une petite femelle, il y a 26 orangs-outangs au centre. Les orangs-outangs sont des animaux protégés depuis 1998. Ils sont en totale liberté : il n’y a aucune cage et sont totalement libres de leurs déplacements. Les plus jeunes sont entraînés régulièrement pour les habituer à la vie sauvage. Les animaux sont nourris tous les jours à 9h00 et 15h00. Les soigneurs mettent seulement de la nourriture sur des plates formes dans la jungle, libre aux animaux de venir ou non se nourrir. En ce moment, il y a peu de fruits dans la forêt et les animaux viennent donc systématiquement; il y a d’autres périodes où il ne viennent que très rarement.
Vers 15h00, le garde nous a donné les recommandations avant de que nous nous enfoncions dans la jungle vers la plate forme d’alimentation : ne pas faire de bruits, ne pas s’approcher car les animaux sont sauvages, et en cas de problème, courir !!! La veille, le plus gros mâle a été perturbé par le bruit, a chargé et a détruit quelques éléments et panneaux de la maison des gardes. Certains visiteurs se sont déjà fait mordre et ont perdu des doigts !
Nous nous sommes retrouvés les premiers du groupe quand le signal a été donné pour pouvoir pénétrer sur le chemin. Tout à coup, nous avons aperçu un premier orang-outang suspendu à un arbre. Plus loin, il y avait quelques marches en bois, qui permettaient de voir la plate forme où se trouvait le plus gros mâle et sa femelle. Avec son énervement d’hier, les gardes étaient particulièrement vigilants sur son comportement. Il semblait manger tranquillement en nous lançant de temps en temps des regards noirs !
Les gardes étaient sur leur garde (sic) car en plus du gros mâle, d’autres orangs-outangs arrivaient derrière nous et se rapprochaient de très près.
Nous avons assisté à leurs lents déplacements. Malgré leur imposante stature, ils utilisent leurs quatre membres avec une dextérité phénoménale rendant leurs mouvements gracieux. Néanmoins, nous avons bien compris qu’une charge de leur part ne serait pas gracieuse. Ils sont tous venus prendre leur repas. Certains avaient des noix de coco qu’ils tapaient contre le tronc des arbres pour pouvoir les casser.
Le ballet était très réglé car il y a un notion de hiérarchie chez les orangs-outangs. Le mâle dominant, sa femelle et ses enfants ont mangé en premiers sur la plate-forme. Pendant ce temps, les autres attendaient dans les arbres. Puis selon leur rang hiérarchique, les individus sont arrivés au fur et à mesure que les précédents partaient de la plate forme. C’était assez fascinant de les voir évoluer dans leur milieu naturel. Nous sommes resté à les observer pendant plus d’une heure.
De retour à Kuching, nous sommes retournés au Top Food. Cette fois, nous avons pris la taille au dessus et avons choisi un beau homard que l’on nous a cuisiné épicé ! A nouveau se fut un régal !

