18 novembre 2022 – Arima Onsen – Kobe
Nous avons quitté notre machiya ce matin. Nous avons reloué une voiture pour les deux jours avant notre dernière étape à Osaka pour pouvoir nous déplacer plus facilement.
Un voyage au Japon n’est pas un vrai voyage sans onsen, c’est pour cela qu’il fallait que nous en fassions un avant de repartir. Les onsen sont des sources chaudes naturelles, alimentées par l’activité volcanique, ainsi que l’atmosphère de villégiature qui s’est développée autour de ces nombreuses sources. Le Japon propose environ 2 300 onsen, la plupart d’entre eux étant accessibles dans les ryokan (auberges traditionnelles). Aller dans un onsen demande de respecter des règles strictes (Les règles dans les onsens) et de ne pas être gêné par le fait que l’on doit y aller totalement nu.
Nous avions fréquenté d’excellents onsen en extérieur au milieu de la nature lors de nos voyages précédents dans les Alpes japonaises ou sur l’ile de Kyushu mais dans la région où nous sommes ils ne sont pas légion. Néanmoins, entre Kyoto et Kobe, nous avons trouvé Arima Onsen, une station thermale située sur les pentes du mont Rokko, au nord de Kobe. Il s’agit de l’une des trois sources chaudes les plus anciennes du pays, son histoire remontant à plus de 1.300 ans. Nous sommes arrivés en fin de matinée dans ce charmant petit village typique. Il y a de nombreux hôtels et ryokans dans le village qui proposent des onsen privés mais deux onsen publics restent accessibles à tout le monde ( moyennant un droit d’entrée). Nous avons hésité entre les deux établissements, Kin no yu, onsen l’eau dorée voire brune riche en fer et salée, aux propriétés apaisantes pour le corps et la peau et Gin no yu, onsen à l’eau claire aux reflets argentés, composée de carbonate ou de radium, qui soulage les tensions musculaires et articulaires. Notre choix s’est finalement porté sur Kin no yu.

Nous avons passé près d’une heure dans ces bains à l’eau marron à 42°C et 44°C. En sortant du onsen, nous étions tous détendus mais à complètement plat. Nous avons repris des forces, en arpentant les rues du village et en faisant quelques arrêts nourriture notamment des mochi aux haricots rouges ou des dango ( boulettes de pâte de riz gluant).

Nous sommes ensuite partis vers Kobe distant de seulement une vingtaine de kilomètres. Kobe est une ville d’un million et demi d’habitants qui forme une mégalopole avec Osaka et Kyoto. C’est un port maritime très important et la ville est particulièrement connue pour sa viande de boeuf. En 1995, un séisme dévastateur d’intensité 7,2 sur l’échelle de Richter fit près de 7000 morts et des dégâts considérables. Nous sommes allés vers le port dans le quartier qui regroupe plusieurs brasseries de saké et avons visité le musée de la brasserie Hakutsuru (Brasserie Hakutsuru). La visite montrait la complexe fabrication traditionnelle du saké à l’ancienne avec la multitude d’étapes avant d’arriver à cet alcool de riz dont la complexité égale celle du vin. A la fin de la visite, nous avons pu goûter quelques sakés de différents crus. Les saké ont des arômes plus complexes et monte en gamme et fonction de l’origine du riz et du polissage des grains de riz. Nous avons goûté des junmai, des ginjo et des daigingo. Après longue réflexion, nous avons finalement pour une bouteille de Daiginjo.

Nous avons rejoint notre hôtel après cette dégustation. Nous chambres dans la tour de l’hôtel offrent une vue superbe sur la ville. Pour finir la journée, nous avons diné dans un petit restaurant d’okonomiaki.


Demain, nous allons explorer un peu Kobe avant de rendre la voiture à Osaka.


One Comment
Martine AUBRY
ça fait rêver ! Bonne continuation .
Bisous