26 juillet 2017 : Kagoshima – Ibusuki

Nous avons dû nous réveiller tôt ce matin car nous devions quitter Kagoshima pour Ibusuki à l’extrême sud de l’île de Kyushu. Nous avons longé la côté puis bifurqué vers les montagnes pour nous arrêter à Chiran où se trouvent des anciennes demeures de samouraïs et le musée des kamikazes de la seconde guerre mondiale.

Les anciennes résidences des samouraïs se trouvent le long la rue Bukeyashiki Dôri bordée de haies et d’arbres taillés à la japonaise.

Sept demeures sont encore ouvertes à la visite mais seuls les jardins sont accessibles. Quoique plutôt petits, ces jardins sont typiques du raffinement japonais en mélangeant rochers, sable, buissons et arbres taillés pour représenter tantôt les montagnes tantôt la mer et provoquer la méditation. Toute la famille a bien tenté de méditer devant tant de raffinement mais la chaleur moite (48° ressenti selon le site météo) nous a plutôt poussés à trouver de l’ombre et de qui boire.

Nous avons ensuite pris la direction du musée de la Paix. Ce musée retrace l’histoire des bataillons de kamikazes qui étaient localisés à Chiran et qui partaient mourir pour défendre l’ile d’Okinawa à la fin le seconde guerre mondiale. Près de 1100 kamikases (Tokko en japonais) sont morts pendant la guerre dont 600 venaient de Chiran. Les salles du musée présentaient toutes les photos de ces kamikases et les émouvantes lettres et poèmes qu’ils ont laissés à leurs proches. La visite était très instructive.

Une fois la visite terminée, nous sommes repartis sous un bel orage qui aura eu le mérite de rafraîchir l’atmosphère quelques instants. La route pour aller vers Ibusuki  serpentait au milieu des plantations de radis et de thé avec l’imposant volcan du mont Kaimon à l’horizon.

Ibusuki est une station balnéaire réputée pour ses enveloppements de sable volcanique naturellement chaud. Si Ibusuki a été une station à la mode il y a quelques dizaines d’années, c’est un lieu un peu délaissé aujourd’hui. Il n’y a pas réellement de centre ville, les hôtels du bord de mer sont défraîchis et il n’y a pas de véritable animation. Nous avons trouvé cette ville bien tristounette. En fin d’après midi, nous sommes arrivés dans notre ryokan familial. Un ryokan est une auberge traditionnelle japonaise avec des chambres avec des tatamis au sol et des futons en guise de lit. Le petit déjeuner et le dîner traditionnels sont souvent inclus. Nous avons deux grandes chambres et le sento (bain chaud) du ryokan est alimenté par de l’eau de source chaude (nous ne sommes pas en terre volcanique pour rien !).

Nous avons réussi à trouver un bon restaurant en ville et, grâce à César qui se débrouille pas mal dans le déchiffrage des caractères, avons pu commander nos plats sereinement. Nous nous sommes encore une fois régalés ! En rentant, nous sommes allés au sento qui était très très chaud mais qui nous à tous délassés et préparés à une bonne nuit.