- ASIE -,  Malaisie et Brunei - 2012

6 août 2012 : Batang Ai

Les Ibans sont les habitants originels de Bornéo et plus particulièrement du Sarawak. C’est un peuple d’agriculteurs, de chasseurs et de pêcheurs. Ils habitent dans des maisons longues (Long House) dans lesquelles l’ensemble d’un village est logé. Ces maisons sont faites de bois, de bambou tressé et d’écorce. Chaque famille dispose de son espace clos et d’un espace dans l’allée commune.

Aujourd’hui, nous avions réservé une excursion pour aller visiter une de ces maisons longues.

Nous sommes partis de bon matin en bateau, un longboat, sur le lac. Le lac est un lac artificiel créé en 1985, le sommet des arbres dépasse encore de la surface de l’eau. Le contraste entre la surface du lac et la jungle dense qui l’entoure, rend le paysage assez irréel.

Nous sommes partis avec 3 guides Iban. Ceux ci ont été notre laisser passer pour pénétrer dans la maison longue car l’autorisation du chef de la maison est obligatoire. Nous étions également accompagnés d’un couple de Slovènes avec leur 2 enfants.

Au détour d’un bras du lac, nous avons aperçu la maison longue. A l’entrée, se trouvaient les offrandes aux esprits ainsi qu’une statue destinée à faire fuir les mauvais esprits. La maison longue que nous avons visité était très grande, elle abritait 36 familles soit près de 200 personnes. Nous avons emprunté le long corridor commun de la maison. A droite se trouvait les appartements de chaque famille. Chaque appartement comprenait un salon et une cuisine. Il n’y avait pas de chambre, le couchage se faisant dans la cuisine et le salon. 

Notre guide nous a donné les différentes explications de la vie dans une maison longue et nous avons acheté en souvenir quelques objets artisanaux fabriqués par les Iban. Nous avons ensuite eu droit au verre de vin de riz en guise de bienvenue puis à quelques danses Iban. Les enfants ont pu se tester au blow pipe (longue sarbacane) qui était l’arme Iban pour partir chasser les animaux ou les ennemis.

Il était presque midi et nous pensions que la visite était terminée. Tous les autres groupes étaient déjà partis quand notre guide nous a proposé de partager un nouveau verre de vin de riz avec quelques Ibans. Nous étions tous assis par terre, à discuter. La tradition veut qu’il n’y ai qu’un seul verre dans lequel est versé le vin et offert à tour de rôle aux personnes présentes. Petit à petit, nous avons partagé, un verre, puis deux, puis trois, plusieurs bouteilles y sont passées, les Ibans nous ont proposé quelques plats à manger qui comme le verre passaient de personne en personne. Un des guides à ensuite sorti une guitare et tout le monde a chanté des chansons Iban. C’était un véritable moment de partage.

Notre collègue Slovène a alors demandé si nous pouvions manger avec eux. Ils sont alors allé chercher les ingrédients et ont certainement tué un poulet pour nous. Le chef de famille nous a fièrement fait entrer dans sa maison. Nous nous sommes assis sur des nattes de bambous, avons regardé tout le monde s’activer à préparer le repas. Certains faisaient cuire le poulet dans la cheminée, d’autre écrasaient les piments… puis le poulet fut découpé et mis dans des gros morceaux de bambous pour cuire à l’étouffée. Pendant ce temps nous avons continué à partager le vin de riz. Toute la famille semblait heureuse de nous accueillir chez elle et de nous préparer à manger.

Le repas était excellent. Le poulet était divin et nous avons gouté du sagu (espèce de coeur de palmier). Après le repas, nous avons encore partagé le vin de riz que nous avions acheté, chanté des chansons et échangé beaucoup de regards chaleureux. Le chef de famille, tatoué sur tout le corps y compris sur le cou, signe distinctif des guerriers Ibans, applaudissait à chaque fois que nous appréciions les plats.

 

A regret, vers 16h30, nous avons dû quitter la maison longue.

Ce fut un grand moment d’émotion. La famille nous a dit qu’ils étaient tristes de nous voir partir et qu’ils voulaient nous garder à dormir chez eux. Nous avons fait plein de photos ensemble et avons promis de les leur envoyer car ils voulaient garder un souvenir notre passage.

Comme si nous faisions partie de la famille, ce fut de grandes embrassades pour les adieux. C’était un moment inoubliable de partage avec les Ibans et nos amis Slovènes qui restera gravé dans nos mémoires.

2 Comments

  • rembado

    bonjour a tous . ces commentaires sont un régal , il nous semble etre avec vous sauf pour la degustation du vin , est ce que vous avez retrouvé l’hotel ? bises a tous les 4 et bonne continuation.

    • LesVoyageurs

      Pour rentrer, nous avons pris le longboat. Heureusement qu’il n’y a pas de contrôle d’alcoolémie pour les longboats parce que j’aurai du prendre la place de notre chauffeur!

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